lundi 5 mai 2014

Préserver la planète


Est-il réactionnaire ou sensé de dire que l'Europe telle quelle existe est une erreur qu'il faut s'empresser de corriger ?
Que dire de la mondialisation ?
Importer - exporter sans fin au lieu de réduire tous les modes de transports des marchandises, probablement la pire organisation mondiale avec pour conséquence la pollution de l'atmosphère, l'acidité des océans ou la dégradation généralisée de l'environnement jusqu'à mettre en danger tous les écosystèmes de notre planète
Fou Démocrite, certes non, déjà à son époque, il se gaussait de la mondialisation !
Citation : Démocrite ( 460-370 avant notre ère. ), philosophe grec né à Abdère ( Thrace ), descendait tous les jours jusqu’au port et, en regardant l’activité des hommes en train de décharger des marchandises et se livrer frénétiquement à toutes sortes d’activités, était immanquablement pris d’un rire incontinent et incoercible. En fait tout le faisait rire, les choses graves comme les choses légères, l'exercice d'un métier, la promotion sociale, un discours donné devant la foule, le mariage d'Untel ou les mésaventures d'un autre etc. Le poète latin Juvénal dira de lui : « Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. ». Devant cette hilarité apparemment inappropriée à propos d’événement objectivement non risibles, les Abdèritains, inquiets pour sa santé, finirent par faire venir Hippocrate afin de soigner le philosophe à leurs yeux devenu fou. Le médecin, venu spécialement de son île de Cos où il soignait ses malades, trouva Démocrite à l’ombre d’un platane dans le jardin de sa maison, occupé justement à écrire un traité sur la folie, et eut un long entretien avec lui au cours duquel le philosophe expliqua : « Tu attribues deux causes à mon rire, les biens et les maux ; mais je ris d'un unique objet, l'homme plein de déraison, vide d’œuvres droites, puéril en tous ses projets, souffrant sans nul bénéfice des épreuves sans fin, poussé par ses désirs immodérés à s'aventurer jusqu'aux limites de la terre... ». Après quoi Hippocrate décréta Démocrite comme l’homme le plus sain d’esprit et le plus sensé qui soit - Fin de citation -
À notre époque Hippocrate, tirant les leçons de son entretien avec Démocrite, ferait observer : comment prétendre sauvegarder la planète quand '' on '' importe toutes sortes de produits ou toutes sortes de biens de consommations provenant de tous les coins du monde au lieu de consommer les productions ou créations fabriquées au plus près ou dites de proximités ?
N'y a t-il pas, là, la plus grande contradiction à prétendre sauvegarder la planète d'une part et d'autre part accroître, dans l'atmosphère, le volume de Co2 dû en grande partie aux intensifs transports internationaux des marchandises ?
Ne pas gérer au plus près du citoyen consommateur la production et sa distribution n'est-ce pas mettre en danger la démocratie ?
Hippocrate ne serait pas le dernier à faire observer que les particules fines sont la cause d'un énorme problème de santé publique, avec Démocrite auraient-ils, tout deux, compris avant tout le monde, 5 siècles avant notre ère, qu'une mondialisation et une Europe, non libertaire et non hédoniste, au lieu de regrouper 5 ou six pays, donc plus facile à gérer, au lieu des ingérables à 28, seraient les fossoyeurs de l'émancipation culturelle des peuples, les causes d'un appauvrissement généralisé et d'un chômage structurel de masse ?
Ne pas former, avec l'argent de la formation professionnelles, une partie des chômeurs pour occuper les 300 ou 400.000 emploi non pourvus dans notre pays, accepter la venue de travailleurs européens rémunérés à hauteur de seulement 200 ou trois cents euros mensuel - est-ce vraiment raisonnable ?
Dans notre pays, ne pas mettre un terme, durant les 15 ou vingt ans à venir, à l'immigration d'où qu'elle provienne, quand il y a près de 4 millions de chômeurs et environ quinze millions de précaires – est-ce bien réfléchi ?
N'est ce pas un des phénomènes de la déraison de laisser « s'installer librement » ( en réalité pour finir par habiter , forcément illégalement, un bidonville ) des « étrangers » sous le prétexte ahurissant qu'ils sont des citoyens européens quand la France manque de logements étudiants*1, sociaux, intermédiaires et ses caisses vides ?
( *: Erasmus mérite d'être développé à plus grande échelle, c'est la seule initiative européenne que l'on peut qualifier de réellement positive )
Faut-il s'étonner ou se demander pourquoi, dans cette si « formidable Europe », incapable de créer ou de construire une grande société ni libérale qui accroît les inégalités ni communiste ni anti-laïque, mais libertaire et hédoniste, ne s'expatrie pas les prétendants à '' plus d'Europe '' ( économistes ou élus ) présents quotidiennement dans les '' grands '' médias pour vendre une Europe fédérale dont la majorité des français ne veulent pas  ?
Ne peuvent-ils comprendre ces économistes ou élus divers et variés que leur Europe, bricolée contre la volonté de la majorité des français et des françaises, intéresse moins de 20 % de nos compatriotes, que la majorité des français et françaises sont attachés à leurs terroirs et n'ont pas envie de s'expatrier en Allemagne ou ailleurs dans l'Europe et le monde ?
Pourquoi l'Europe « cette force de la nature », mais aussi la France, se montrent incapables d'empêcher toutes fuites des capitaux vers les paradis fiscaux ni ne s'oppose pas avec efficacité aux évasions fiscales ?
Pourquoi, notre pays, mais aussi l'Europe ne pourraient-ils pas abroger ses traités pour s'entendre exclusivement sur des politiques d'investissements dans de grands travaux et créations d'intérêt général, ne plus encourager, durant un temps, la démographie et cesser de provoquer, comme naturels, des déplacements de populations ?
Quels ou quelles des candidats et candidates, dans cette campagne électorale, cesseront de vanter cette Europe là, de réclamer toujours plus de cette Europe là, que la plupart des français et des françaises veulent voir définie autrement ?
Depuis de nombreuses décennies la plupart des économistes et la '' classe politique '' de concert font miroiter aux précarisés chroniques de notre « bon peuple » qui, dans la réalité, voit s'accentuer les inégalités, que la croissance, dans notre pays, dépendra de la demande du reste du monde, notamment des pays dits émergents ( je dirais, probablement si tout va bien, dans mille ans ou plus ) - je crains la difficulté de devoir vainement chercher la botte de foin avant même de songer à trouver des candidats capables de réformer structurellement notre pays et dans le même temps en capacité de restructurer différemment l'Europe !
À suivre, puisque, paraît-il, la campagne pour les élections européennes est lancée... - Crab 6 Mai 2014
Suites : Valls lente - sans grand écart
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/04/valls-lente-sans-grand-ecart.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/04/17/valls-lente-sans-grand-ecart-5348999.html



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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
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Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard

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