jeudi 24 décembre 2015

La liberté guidant le peuple


Le tableau de Delacroix la '' Liberté guidant le peuple '', femme au seins nus muée par ses désirs, par ses passions, par sont goût irrésistible du risque - peu préoccupée de reproduire - encore moins de dépendre financièrement d'un mari, elle tient le haut du pavé - voilà bien l'essentiel de ce qui dérange une frange de population bigotisée prête à toutes les censures et autocensures pour maintenir les femmes captives dans le « modèle » de la famille dite traditionnelle fondement irrationnel d'une société exclusivement hétérosexualisée
[ La Liberté est une fille de la rue, dont la pudeur n'est pas le premier souci écrit Pascal Riché ] - J'ajouterai : consciente qu'elle n'est pas une monnaie d'échange, à aucun moment elle ne sait jamais sentie dans l'obligation de conserver sa virginité pour plaire en exclusivité à l'hommo-patriarcat
Mais qui quoi peut justifier ce délire autour d'une image de femme aux seins nus, ne serait-ce pas avant tout parce ces deux Mariannes sont deux '' belles femmes '' - qui plus est, devant la caméra, ont posé décomplexées ?
'' … le sage voit la liberté '' cette remarque est d'autant plus vrai si l'on veut bien se souvenir que depuis toujours toutes les religions monothéistes haïssent les belles femmes - par leur simple présence, ne sont-elles pas dangereuses ces ensorceleuses et susceptibles de détruire une famille ?
Mentalités archaïques, anachroniques, hystériques empressées de condamner '' les belles femmes '', brûlées en d'autres temps en public sur le bûcher, victimes expiatoires désignées plus responsables que d'autres de participer à la déconstruction d'un ordre moral qui n'en finit pas d'agoniser au point d'y sacrifier l'entière liberté à travers un déni des amours qui sont pourtant l'expression la plus manifeste de la force vitale de tout être humain
Nietzsche non sans raisons faisait observer que l'amour ( valeur centrale de la tradition chrétienne ) n'est en réalité qu'une valorisation moralisante de la convoitise, ou le doux nom d'une pulsion de vie constitutive de notre fièvre d'acquisition des objets de notre désir
À notre époque les religions sont très surestimées, néanmoins elles ont encore un peu d'impact sur une partie des populations de notre pays et la couverture de L'OBS ne pouvait échapper à la vindicte, à cette forme d'intolérance qui caractérise tous ces pudibonds qui rêvent de faire de notre société le copié-collé de certains pays anglo-saxons domine cette notion pétrifiante et glaçante de l'amour juré éternel devant la croix impliquant l'incontournable '' fidélité conjugale '' caractérisant ces sociétés très bigotisées qui ont une peur panique des chemins de traverses que prennent toujours les Amours - mais quoi qu'il en soit depuis que dieu est mort, nous savons que Marianne la républicaine connaît la peur, s’enivre de toutes les libertés conquises au dépend des chantres de la sacralisation du patriarcat ! Crab 24 Décembre 2015 - Suites :
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2 commentaires:

  1. La perversion de la cité commence toujours par la fraude des mots !
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/12/metalepse.html

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  2. Salomé
    Une affaire menée rondement qui pour une fois se termine bien – suites :
    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/08/salome.html

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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
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Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard

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