mardi 23 février 2016

Éloge de l'Hédonisme


En ces temps où la propagande religieuse ( toutes confessions confondues ) représentant moins d'un quart des populations de notre pays bât son plein, s'attacher à faire l'éloge de l'Hédonisme et de l'épicurisme devient une priorité contre toutes les tentatives émanant [ aussi ] de '' personnalité très médiatisées '' dont en premier des « spécialistes de l'économie » qui ne jurent que par la reproduction sans que ne manquent à l'appel bon nombre de politiciens-nes en mal de hiérarchies artificielles traduit la volonté politique d'ignorer l'humain de crainte qu'il n'y pas assez d'actifs pour financer « nos retraites » - quand ce n'est pas, comble de la dérision, par des politiciennes spécialisées dans les politiques natalistes « au nom [ disent-elles ] des intérêts des enfants »
Dans le sillon des religieux ces deux postures n'ont pas d'autres vocations que d'enfermer beaucoup de femmes et d'hommes, surtout les femmes dans le cadre étroit de '' la famille dite traditionnelle '' ;
quand les femmes et les hommes insoumis, affranchis, émancipés observent les tentatives venus d'intégristes ou de modérés dont l'objectif est d'installer dans notre société l'idée religieuse de l'occultation du corps des femmes, il s'impose en guise de juste réponse de leur opposer de découvrir ou redécouvrir avant tout le corps des femmes, de rappeler pour toutes et tous les bienfaits spirituels ou moraux d'une vie sexuelle active
Les intégristes ou modérés religieux voudraient, ce n'est pas une nouveauté, que les femmes retournent à la maison pour ne s'occuper que des enfants dans le cadre étroit de la famille dite traditionnelle
Nulle personne éprise de liberté ne saurait se dispenser d'agir contre les tentatives des hiérarchies ou théologiens de chaque religion monothéiste tous porteurs d'idéologies destinées à nous priver de notre liberté de penser ou de notre liberté de vivre sainement
Contre l'ascétisme et l’asociabilité du religieux s'impose hautement de veiller scrupuleusement pour soi même et les autres à l'épanouissement de tous les sens [ je cite Épicure '' Jouir sans se nuire, ni nuire aux autres ] ; en ces moments où les chantres du relativisme culturel essaient par tous les moyens en se saisissant des médias de faire accroire cette idée que toutes les croyances se valent et sont respectables il me paraît utile de mieux faire connaître la dimension philosophique de la littérature libertine des XVIIe et XVIIIe siècle - Citations :
L'Escole des Filles : Ou la philosophie des dames
Jean Lange - publié en 1655
Extrait :" Fanchon : J'aurai peur, au contraire, que cela lui fit mal.
Susanne : Point du tout, mon cœur, et cela lui fait grand bien.
Il est bien vrai que le premier coup de vit que l
'on lui donne, en le mettant dedans, elle sent une petite cuisson, à cause qu'elle n'y est pas accoutumée, mais pas après, cela ne fait plus que chatouiller et exciter le plus grand plaisir du monde." Fin de l'extrait
Une jeune femme bien avertie délivre ici à sa cousine, nettement plus innocente, ses instructions sur l'érotisme. Publié anonymement au XVIIe siècle, l'ouvrage est d une écriture classique : aussi, ne se fourvoie-t-il pas et remplit parfaitement son office. Sous la forme efficace du dialogue, les choses sont dites crûment, sans détours ni manières. Adressée aux " belles et curieuses demoiselles ", cette apologie de la luxure est immédiatement saisie et confisquée lors de sa sortie, en 1655. L'ouvrage a subsisté grâce aux nombreuses contrefaçons hollandaises qui circulèrent vers 1667. Une incitation salutaire à la débauche. À lire sans pudeur par les curieux aussi bien que par les amateurs de volupté. - Source : l'éditeur

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Contes libertins de Jean de La Fontaine ( pourquoi ces contes ne sont pas étudiés dans les collèges ? ) - la vie de Jean-Baptiste Poquelin ( Molière ) a déjà été portée à l’écran par Ariane Mouchkine avec Philippe Caubère, en revanche le poète Jean de La Fontaine n’a, à ce jour, jamais fait l’objet d’un seul film
La Fontaine un épicurien ? Nul doute, c'est lui qui déclare : « J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, la ville et la campagne, enfin tout ; il n’est rien qui ne me soit souverain bien jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique »
Jean de la Fontaine publiera quatre recueils de contes libertins, moins connus que ses Fables - par les dévots ces " sornettes et ces bagatelles " seront jugées plein de « saletés et d'ordures » - qu'en est-il vraiment pour les bigots d'aujourd'hui ?
Quelques uns des contes choisis :
Les oies du Père Philippe, Comment l’esprit vient aux filles, La servante justifiée, Pâté d’anguille, On ne s’avise jamais de tout, Le faiseur d’oreilles, Le villageois qui cherche son veau, L’abbesse, L’ermite, L’anneau de Hans Carvel, Le cocu battu et content, Le mari confesseur, Promettre est une chose
Suites : un petit tour du coté des natalistes
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/02/segolene-et-les-autres.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2016/02/22/segolene-et-les-autres-5763457.html
Crab - 23 Février 2016



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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
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Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard

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