samedi 17 décembre 2016

La catharsis




La Vierge colle une fessée au Christ
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La synagogue, l’Église et la mosquée, dans toute l’histoire des monothéismes ( y compris à Cordoue ou encore à Grenade ) n’ont jamais-été des lieux d’amour et de fraternité susceptible d’influencer une coexistence paisible entre les peuples avec ou sans confessions, mais, plus sûrement ont été des lieux de dominations et de pouvoir
Rien ne menace autant les « puissants clergés », les fanatiques, les partisans de la famille nucléaire et purement hétérosexuelle, que la sexualité humaine ou le sexuel qu’ils voudraient à coup de bondieuseries chasser de notre société ;
ne leur en déplaise, la pornographie n’existe pas - tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a un art ou encore des films érotiques bons et d’autres de mauvaise qualité ;
des monothéismes, compte tenu de leur détestation de l’Éros et de la volupté nous savons que rien de bon ne peut-en-être extrait de ces religions ;
athée le plaisir est ma morale – amoureux de la fête, des Arts, de l’Opéra, de la musique dite à tord classique, du jazz et de la java, de la Tragédie, de la Comédie, solidaire des femmes et des hommes qui refusent l’abaissement du statut des femmes, solidaire de tous les fronts du refus de l’antisémitisme et de l’homophobie, hautement et vivement, plus déterminé que jamais je dis non à Aristote et aux aristotéliciens, non à Platon et aux platoniciens, tous faiseurs d’illusions, car toujours plus nombreux, les femmes et les hommes de mon temps comme eux j’observe que s’il y a vraiment quelque chose pouvant prétendre à l’universel, en jetant le sectarisme dans les poubelles de l’histoire de l’humanité, c’est bien l’athéisme
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La catharsis : la vie, l’art et la religion formerait un tout, ce propos est symbolique de l’arrogance extrême dû à un manque d’humilité ;
à notre époque, en Occident, il s’agit moins d’une assertion venant de croyants, mais plutôt relève des bouffées de délires formulées, sur la place publique ou encore dans les médias, par les chefs des hiérarchies monothéistes ou d’intellectuels « spéculant philosophiquement » sur les « textes sacrés » et leurs annexes pour entretenir, voire maintenir ou tenter de confiner bon nombre de populations dans la maladie d’illusions, et bien sûr dans l’objectif de dénoncer ou de détricoter la laïcité*1 principal vecteur de la sécularisation des croyants
[ *1 : notamment, entre-autres dispositions, quand récemment la ministre Najat Vallaud-Belkacem introduit à l’École l’enseignement du fait religieux mais pas en contrepartie le fait athée ]
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Dans l’Antiquité le polythéisme, quelques soient leurs origines, accueillait tous les dieux
Dans ces société les non-croyants sont combattus intellectuellement sans être persécutés, assassinés, emprisonnés, souvent est apprécié, valorisé l’athéisme de Démocrite, de Leucippe, d’Épicure, de Lucrèce, etc. ect.
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Avec l’invention du monothéisme, le sectarisme prend le dessus sur la fraternité, fragmente les populations - cette idéologie pousse à la haine, pousse au crime...
La notion de blasphème est le reflet de l’esprit de secte à l’origine de toutes les formes que prend la xénophobie ou encore de rejet de l’autre
Force est d’observer qu’à notre époque les populations non sécularisées*2 en sont-encore là figées au XVe siècle de notre ère
[ *2 : quelques minorités en Europe Occidentale pour une grande majorité de fanatiques totalement formatés par la religion en Orient ]
Pour le fanatique, le blasphème qui en principe ne devrait concerner que les croyants entre-eux, puisque ce sont leurs chefs « spirituels » qui disent pour-eux ce qui est bien ou mal, hors quand un non-croyant conteste le caractère insaisissable de dieu il est mécaniquement accusé de blasphémer ;
Le théologien ou l’hadîth rappelle que dans les textes le caractère de dieu est dit insaisissable, c’est d’autant plus risible quand les trois principaux monothéismes en font un dieu personnel*3 : tout puissant, menaçant, vengeur, punisseur, parfois ou rarement pardonneur, récompenseur et j’en passe..., en fait, aux antipodes de la démonstration de Nietzsche, font de leur dieu une sorte de surhomme comptant parmi les plus mal embouchés - le caractère insaisissable n’est en fait qu’une assertion par défaut de ne pouvoir proposer la moindre preuve tangible de l’existence d’un dieu ou de son dieu face à un athée qui mentionne que l’Univers à une histoire, que rien ne naît de rien, que la fin d’un processus est le début d’un autre, que par conséquent il ne peut y avoir de création, ce qui évidemment exclu la notion de créateur ou de grand penseur de l’Univers – [ aussi ] qu’après la mort il n’y a rien puisque la mort est absence sensation, que par conséquent il ne peut y avoir d’arrière-mondes
[ *3 : on peut se demander pourquoi dans les écritures dites saintes on ne dit jamais du bien des incroyants – curieusement et paradoxalement le coran ( religion ou manifeste de l’irresponsabilité*4 ) fait de l’athée quasiment son personnage principal et son meilleur ennemi avant même d’abaisser le statut des femmes, de dégommer les juifs et les homosexuels, ce qui n’est pas peu dire... ]
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[ *4 : À partir de 2012, dans la magistrature les femmes représentaient 80 % des diplômées, hors une gamine de 16 ans défendait mordicus, tentait de me convaincre, en se référant au coran, ( je résume ) qu’il fallait dans le cas de jugement d’une affaire par un Tribunal le témoignage de deux femmes pour s’équilibrer avec le témoignage d’un homme ]
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Certaines personnes tel Michel Onfray, dans leur enfance, « éduquées » dans la religion, nouvelles venues à l’athéisme ont parfois du mal à comprendre que le blasphème est avant tout un coup porté contre l’ordre établi par la violence durant des siècles - le blasphème est en fait la quête d’une nouveauté
Cela dit, c’est terrible de constater quand un croyant se prend pour dieu, qu’il fait preuve d’arrogance et de bien peu d’humilité quand il décide que tel ou tel propos est blasphématoire
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La laïcité leur est insupportable car les fanatiques religieux n’ont jamais admis ou ne voudrons jamais admettre que la foi est une affaire personnelle – jouir sans se nuire ni nuire à autrui ne les concernent pas, incapables de s’épanouir, sans passions, détestant les plaisirs, sans amours, abhorrant le sexuel, ils prétendent et clament à la ville et au monde que la société n’a pas de sens, en bons fanatiques ils voudraient lui donner du « sens » ou leur vision en imposant du dieu ou je ne sais que trop bien quelles bondieuseries*5 en introduisant la religion dans la politique
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Blasphémer relève de la liberté d’expression, et ( ai-je souvent écrit ) la liberté d’expression ne s’arrête pas là ou commence la religion, sinon c’est la fin de toutes les libertés, la fin de la démocratie car là où le débat contradictoire n’est pas ou n’est plus permis, le clonage des esprits*5 par la religion remplace l’urbanité ou la civilisation ce qui est le principe majeur connu définissant toutes les dictatures théocratiques
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[ *5 : en installant une crèche dans le hall d'entrée du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez explique obéir à une " tradition " qui ne constitue pas une " menace pour la laïcité " sous le prétexte que la France selon certains est un pays catholique ou de tradition catholique – hors la France pays où des fragments de populations devaient se taire ou cacher leur athéisme, pays où l’on brûlait sur le bûcher au nom du dieu catholique des femmes* pour sorcellerie ( * : environ 80.000 en Europe au cours des 17e et 18e siècle ) après avoir subie pendant des siècles le fanatisme de l’Église, de « ses rois » massacreurs d’hérétiques ou de mécréants, désormais la France n’est plus un pays dominé par les catholiques, mais un pays laïque et la laïcité c’est le droit de ne pas croire ou de croire d’où la neutralité exigée des Institutions ]
Noël 2016, merci petit Jésus, j’ai la peau de ventre bien tendu : aucun risque d’écoper d’une gastro, je ne consomme aucune Ostie ( because j’suis pas cannibale ), ni ne bouffe jamais du curé ni de l’imam ( because, je ne mange que bio ) – CRAB -

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Suite : Lectures comparées
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/lectures-comparees_10.html



 

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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
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Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard

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